des retours d'exprience du Grand Dbat

Publi le7 mai 2019par Caroline Meggl pour Localtis Citoyennet et services au public, Environnement "Ds le mois de juin nous tirerons au sort 150 citoyens pour constituer ce dbut de conseil de la participation citoyenne", a annonc le prsident de la Rpublique le 25 avril 2019 (voir ci-dessousnotre article du 26 avril 2019). Prfigurant la


"Dès le mois de juin nous tirerons au sort 150 citoyens pour constituer ce début de conseil de la participation citoyenne", a annoncé le président de la République le 25 avril 2019 (voir ci-dessous notre article du 26 avril 2019). Préfigurant la réforme du Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui sera conduite dans le cadre de la réforme constitutionnelle, cette première "convention citoyenne" sera chargée de "redessiner toutes les mesures concrètes d’aides aux citoyens sur la transition climatique dans le domaine des transports, de la rénovation des logements". "Ce qui sortira de cette convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement soit à référendum soit à application réglementaire directe", a ajouté Emmanuel Macron.

Disposer d'une "chambre du futur" ou encore d'une "assemblée citoyenne du long terme" : la demande est portée depuis plusieurs années notamment par la Fondation pour la nature et l'homme (voir ci-dessous notre article du 22 octobre 2018). Après avoir relancé l'idée dans le cadre du Grand Débat national, le "collectif des gilets citoyens" initié par Démocratie ouverte a détaillé dans un communiqué du 24 avril cinq "fondamentaux méthodologiques" jugés nécessaires pour garantir "la légitimité, la qualité et l’utilité des conclusions d’une telle démarche de délibération citoyenne". Ce collectif compte plusieurs élus (voir ci-dessous notre article du 24 janvier 2019), dont Yvan Lubraneski, président des maires ruraux de l'Essonne et auteur de l'appel des maires ruraux pour les municipales de 2020 "Des Communes et des Citoyens, engagez-vous".

"À quoi va servir notre travail ?" Une préoccupation partagé entre les citoyens tirés au sort et les membres traditionnels du Cese  

Côté Cese, le président Patrick Bernasconi a salué dans un communiqué du 29 avril les annonces du président de la République, rappelant que la délibération de citoyens tirés au sort venait d'être expérimentée dans son institution, aboutissant à une contribution spécifique dans le cadre de l'avis "Fractures et transitions : réconcilier la France" (voir ci-dessous notre article du 12 mars 2019).

Venu témoigner de cette expérimentation jugée "extrêmement positive" à Grenoble le 13 mars, lors des Rencontres nationales de la participation, Patrick Bernasconi avait souligné la "fierté" des citoyens ayant participé, mais aussi leurs "interrogations" sur la manière dont serait prise en compte leur contribution par les décideurs. "C'est aussi une préoccupation du Cese", avait-il ajouté, avant de souligner la nécessité de "clarifier le rôle de chacune des assemblées" à l'occasion de la réforme constitutionnelle.

Pour le collectif piloté par Démocratie ouverte, l'utilité de telles délibérations citoyennes passe par un débouché clair - engagement du chef de l'Etat notamment à "soumettre une ou plusieurs propositions de l’assemblée à l’ensemble des Français par la voie d’un référendum" -, mais aussi par la visibilité donnée à ces travaux. Sur la transition écologique, des clarifications sont également attendues sur le calendrier d'ensemble et l'articulation entre les différentes instances mandatées sur le sujet - dont le Haut Conseil pour le climat (voir notre article du 2 mai 2019) ou le futur "Conseil de défense écologique" annoncé également le 25 avril par le chef de l'Etat.    

Prévoir un "cadre facilitant" pour inciter les personnes tirées au sort à accepter de participer 

Autre retour d'expérience à considérer : celui des 16 conférences citoyennes régionales qui ont eu lieu en mars 2019 dans le cadre du Grand Débat national. "1.404 citoyens tirés au sort [y] ont participé", témoignent dans une tribune du 27 avril les dirigeants de missions publiques et Res publica, cabinets missionnés par le gouvernement sur ces conférences. "Le tirage au sort permet la participation de personnes qui, dans leur très grande majorité, n’ont jamais participé à ce type d’expériences", soulignent-ils.

Comme le collectif des gilets citoyens, les experts de la participation citoyenne formulent plusieurs recommandations en prévision de la prochaine conférence citoyenne nationale, dont la définition d'un "cadre clair et engageant" précisant notamment "les invariants des décisions à venir et les marges de discussion". Ou encore la mise en place d'un "cadre facilitant" – "défraiement, aide à la garde d’enfants, prise en charge des journées de salaire, obligation pour les employeurs d’accepter l’absence pour participation à de telles conférences, etc." - pour inciter le plus grand nombre de citoyens tirés au sort à accepter de participer. Pour les conférences du Grand Débat, 1 à 2% des personnes contactées avaient répondu favorablement à la proposition qui leur était faite.

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