
Interviewée sur la chaîne LCI ce 10 mai, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, s'est dite favorable à ce que la future "prime mobilité" prévue par le projet de loi d'orientation des mobilités (LOM) devienne obligatoire. Le texte, qui arrive à l'Assemblée nationale après avoir été examiné au Sénat, prévoit pour l'heure le versement par les employeurs d'un "forfait mobilités durables" facultatif, sans charges sociales et sans fiscalité, d'un montant maximal de 400 euros par an pour les trajets domicile-travail effectués à vélo ou en covoiturage.
Cette "prime", selon les termes de la ministre, serait versée sous la forme d'un chèque défiscalisé, et pourrait être différenciée selon les régions, a-t-elle indiqué sur LCI. "Elle est prévue facultative. Moi, je suis convaincue (...) qu'il y aurait une justice à ce qu'elle puisse être obligatoire", a-t-elle jugé. "Ces discussions, elles se poursuivent" avec le patronat, a indiqué Élisabeth Borne, reconnaissant qu'"il n'y a pas unanimité à ce stade". "J'espère pouvoir convaincre que (...) ça serait une bonne chose", a-t-elle ajouté, estimant que la mobilité doit devenir "un thème systématique de discussion dans le dialogue social au sein d'une entreprise".
La prime décrite par la ministre est surtout destinée aux zones rurales où les salariés n'ont pas d'alternative à leur véhicule pour aller travailler et n'ont pas droit aux aides dont bénéficient ceux qui empruntent les transports en commun. À ce propos, Élisabeth Borne s'est déclarée ouverte à son élargissement au-delà du vélo et du covoiturage, notamment pour compenser en partie les effets de la hausse des prix des carburants.
"C'est très important de tenir compte des difficultés des Français qui n'ont pas d'autre solution que la voiture, et pour lesquels les fluctuations du baril de pétrole viennent peser sur le budget", a-t-elle remarqué. "Ça serait une bonne chose qu'on puisse avoir un accompagnement systématique pour tous les Français qui ont des difficultés dans leurs déplacements domicile-travail", a-t-elle souligné. "C'est une piste qu'on a souhaité ouvrir." L'objectif de la LOM reste "de trouver des solutions alternatives à la voiture, et quand ça n'est pas possible, d'aider les Français à changer de voiture pour des véhicules moins polluants", a-t-elle rappelé.
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