L'absentéisme a continué l'an dernier de progresser dans la fonction publique territoriale, mais à un rythme très ralenti (avec un taux de 8,37%, contre 8,34% en 2017), indique une enquête de l'association des DRH des grandes collectivités territoriales auprès de 174 collectivités employant plus de 370.000 agents (22% des effectifs d'agents territoriaux). En 2015 et 2016, le taux d'absentéisme s'élevait respectivement à 7,85% et 8,20%.
Ce taux moyen d'absentéisme masque d'importantes disparités entre les types de structures, souligne l'étude. Si, en 2018, le taux d'absentéisme est de l'ordre de 7,2% dans les établissements publics de coopération intercommunale et de 7,4 % dans les départements, il atteint 8,8 % dans les communes. Les centres communaux d'action sociale (CCAS) se distinguent par un taux encore plus élevé (12,5%). L'absentéisme connaît également des différences sensibles en fonction des familles de métiers, l'écart étant quasiment d'un à deux entre la filière culturelle (5,2%) et la filière technique (10,2%). Autre facteur de fortes variations : la catégorie d'appartenance des agents. Tandis que la catégorie C – dont une partie des métiers sont dangereux et pénibles - affiche un taux d'absentéisme de 10%, les catégories B et A enregistrent respectivement des taux de 5,4% et 3,7%.
Le nombre moyen d’arrêts par agent a évolué à la baisse en 2018, probablement en raison de la mise en oeuvre l'année dernière de la non rémunération du premier jour d'arrêt pour maladie ordinaire ("jour de carence"), estiment les DRH des grandes collectivités. Mais, simultanément, la durée moyenne des arrêts a augmenté – et ce dans une proportion encore plus grande qu’en 2017.
Les résultats de l'enquête sont proches des résultats que Sofaxis a publiés le mois dernier. A partir d'un échantillon de plus de 16.000 collectivités, l'expert en assurance évalue à 9,2% le taux d'absentéisme dans le secteur public local. Après une progression continue sur les dix dernières années, cet indicateur se maintient à son niveau de 2017, indique-t-il. Cela équivaut à "l’absence, tout au long de l’année, de plus de 9 agents sur un effectif de 100 personnes". Conséquence directe du jour de carence, le nombre d’arrêts en maladie ordinaire a décru de 18% en 2018, selon Sofaxis. En revanche, la durée moyenne des arrêts a fortement progressé en un an (+ 20%).
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