
A la communauté urbaine de Dunkerque (17 communes, 200.000 habitants) comme ailleurs, les déposes sur le trottoir de vieux canapés, frigos et autres objets, même organisées sur demande, nuisent au cadre de vie urbain, tandis que la collecte coûte cher en véhicules, en essence et en personnel.
Ce qui encombre les uns est un trésor pour d’autres
Les déchetteries, les ressourceries et même les communautés Emmaüs ne suffisent pas à absorber tout ce dont les Dunkerquois n’ont plus besoin. Pourtant, chacun observe souvent que des objets déposés la veille au soir sur un trottoir ont disparu le lendemain. Ce qui prouve que ce qui encombre les uns est un trésor pour d’autres.
C’est pourquoi les élus ont tout de suite été intéressés par la proposition que leur a soumise une start-up dunkerquoise : créer un site web collaboratif qui permet aux voisins de vendre ou d’échanger les objets dont ils ne veulent plus, et qui retrouvent ainsi une nouvelle vie. Comme un vide-grenier virtuel, moins coûteux que le ramassage des encombrants.
Une start-up dunkerquoise à l’initiative
Cette start-up dunkerquoise avait déjà créé plusieurs sites d’échanges permettant par exemple aux particuliers de revendre à leurs voisins les matériaux de bricolage qu’ils ont acheté en trop. A la demande des élus de la communauté urbaine, elle a ouvert un site de même type sur le portail internet de la collectivité pour les encombrants et autres objets encore utilisables dont les habitants veulent se débarrasser.
En trois mois, 3.800 annonces, 760 objets vendus ou échangés
Les habitants passent une annonce sur http://www.cud.eco-mairie.fr
avec ou sans photo en indiquant un prix. La vente se fait à proximité, entre voisins ou presque, cela redonne une nouvelle vie à des objets divers et permet à des habitants démunis de s’équiper pour un coût dérisoire. Et ce sont autant d’objets, les meubles surtout, qui ne se retrouvent pas sur le trottoir !
"Au cours du premier trimestre qui a suivi l’ouverture du site, 3.800 annonces ont été enregistrées, 760 objets ont été vendus ou échangés et 14 seulement ont été emportés en déchetterie."
Solution alternative à la déchetterie
Pour la vice-présidente de la communauté urbaine chargée du développement des solidarités et du numérique, Isabelle Kerkhof, "c’est une excellente solution. Via ce site web nous pouvons proposer une alternative à la déchetterie, tout en continuant à ramasser les encombrants dont le volume tend à diminuer". La licence d’utilisation du site a coûté 1.500 euros, ensuite la collectivité locale paiera 4.000 euros d’abonnement par an. "Au final, ce n’est pas une charge supplémentaire pour la collectivité. Au contraire, cela nous permet d’économiser sur le ramassage des encombrants."
Jean-Luc Varin / Agence Traverse pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info
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