Rosny-sous-Bois met le cap sur lcoconstruction de ses difices publi

La ville de Rosny-sous-Bois a commenc sengager dans une politique dcoconstruction en 2010, avec la cration de la Direction recherche et innovation (DRI). Dans un premier temps, la rflexion autour des impacts de la construction sur lenvironnement sest limite certains de ses aspects. Elle sest traduite ds 2011, par la mise en place

La ville de Rosny-sous-Bois a commencé à s’engager dans une politique d’écoconstruction en 2010, avec la création de la Direction recherche et innovation (DRI). Dans un premier temps, la réflexion autour des impacts de la construction sur l’environnement s’est limitée à certains de ses aspects. Elle s’est traduite dès 2011, par la mise en place d’une formation terre crue dans le cadre de l’Institut rosnéen de développement économique et d’insertion professionnelle. La même année, elle s’est également matérialisée par le lancement d’une recherche de peinture écologique, en partenariat avec une entreprise spécialisée du secteur, et par la réalisation d’une façade bioclimatique pour une école élémentaire.

« Aujourd’hui notre objectif est de généraliser cette approche pour trouver des modes constructifs ayant un impact neutre ou positif sur notre environnement, physique et social, en cohérence avec notre mission de service public de conservation du bien commun », explique Charlotte Picard, directrice adjointe de la DRI. Cette direction alimente la réflexion sur la définition des axes stratégiques de la collectivité. Elle travaille à la production d’éléments théoriques, et s’engage aussi dans des expérimentations concrètes, dans la perspective de constituer un territoire résilient, notamment face au choc climatique en cours.

Une direction pour l’écoconstruction

Pour mener à bien cette politique de construction durable, la ville s’est dotée de compétences et d’un service spécialisé. Avec le recul, on constate que la création de la DRI en 2010 a été l’élément clé pour faire un grand pas en avant vers l’écoconstruction. En 2012, des architectes et des ingénieurs structure et fluides ont été recrutés, pour effectuer les missions de maîtrise d’œuvre en interne. Aujourd’hui, la direction est composée de 13 personnes : 8 architectes et 5 ingénieurs. Leurs compétences couvrent l’ensemble des champs de la conception architecturale : la technique, l’économie de la construction, l’acoustique, les paysages, le pilotage de chantier et la recherche.

Du fait de la poussée de la démographie scolaire de ces dernières années, la DRI s’est positionnée pour effectuer la maîtrise d’œuvre de groupes scolaires et de centres de loisirs, ce qui lui permet de développer les trois missions qui lui incombent. D’abord, grâce à son travail de recherche, celle de mettre à disposition de la collectivité les systèmes et schémas d’évolutions visant la structuration et la construction durable du territoire. Cette démarche recouvre de nombreux enjeux : transition énergétique, dérèglement climatique, fragilité financière des habitants et changements sociétaux. La deuxième mission consiste à orienter l’innovation vers des expérimentations pratiques, en vue de développer rapidement les capacités de résilience du territoire. Enfin, la DRI vise à constituer une culture commune de la résilience et à faire rayonner la ville sur les thématiques environnementales lors d’événements qui lui permettent de présenter ses recherches et ses réalisations.

Prendre appui sur les documents d’urbanisme

La démarche d’écoconstruction s’inscrit aussi dans les documents d’urbanisme. Le Plan local d’urbanisme (PLU) en vigueur prévoit plusieurs dispositions qui encouragent ce mode de construction. Il spécifie, par exemple, que les permis de construire, les permis d'aménager ainsi que les déclarations préalables ne peuvent s'opposer à l'utilisation de matériaux renouvelables, ainsi qu’aux matériaux ou procédés de construction permettant d'éviter l'émission de gaz à effet de serre. Ces permis et déclarations ne peuvent pas non plus empêcher l'installation de dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d'énergie renouvelable correspondant aux besoins de la consommation domestique des occupants d’un immeuble. Enfin, l’utilisation de matériaux écologiques issus de ressources locales et de filières durables est préconisée.

Partager les enjeux

Deux difficultés principales se sont dressées devant de la démarche d’écoconstruction. « Il a fallu atteindre un socle de base de compréhension des enjeux sociaux et environnementaux de la construction et les faire partager. Dans cette perspective les acteurs ont dû s’organiser en mode projet avec une approche transversale apte à fédérer les différents services de la collectivité autour des mêmes objectifs », fait remarquer la directrice adjointe.

Le financement des projets d’écoconstruction s’appuie pour chacun d’eux sur la recherche par la ville de subventions institutionnelles : département, région, Fonds d’investissement métropolitain du Grand Paris (FIM), dotation de soutien à l'investissement local (DSIL), subventions de recherche (ADEME, programme BATRESP) et subventions thématiques de l’Agence de l’eau et de la Région dans le cadre du dispositif Réflexe Bois-Biosourcés.

Aujourd’hui, la DRI ressent la nécessité de continuer à agir et à communiquer pour toucher l’ensemble de la filière, afin d’améliorer collectivement les pratiques de l’écoconstruction. Cela nécessite de former des ouvriers, des futurs ingénieurs et architectes, des agriculteurs, des forestiers, des artisans et des entreprises mais aussi des collectivités. S’il reste encore du chemin à parcourir, le développement de l’écoconstruction à Rosny-sous-Bois semble en bonne voie.

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