Solidarit intergnrationnelle au Clos des Vignes de Clermont-Ferrand

Nichs sur des terrasses et exposs plein sud avec une vue imprenable sur le Puy-de-Dme et les monts du Livradois-Forez, les 40 logements du Clos des Vignes ouverts en fvrier2020 Clermont-Ferrand, profitent pleinement du soleil en toute saison. Un choix dlibr pour ces habitations passives, mises en uvre par le Centre communal daction sociale

Nichés sur des terrasses et exposés plein sud avec une vue imprenable sur le Puy-de-Dôme et les monts du Livradois-Forez, les 40 logements du Clos des Vignes ouverts en février 2020 à Clermont-Ferrand, profitent pleinement du soleil en toute saison. Un choix délibéré pour ces habitations passives, mises en œuvre par le Centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville pour être très performantes du point de vue des consommations d’énergie. La particularité de ce lieu réside néanmoins dans la nature même de ses occupants. Sur les 40 logements (T2 et T3), 30 sont loués à des personnes âgées. Elles ont fait le choix d’habiter ici pour profiter de l’accessibilité PMR des lieux, de la présence permanente d’une animatrice, de la proximité de nombreux services du quartier (transports, commerces, culture…) mais aussi et surtout, de jeunes voisins locataires (étudiants, jeunes couples…) qui occupent les dix autres logements.

Un maillon entre le domicile et l’Ehpad

« Ce projet intergénérationnel offre une alternative entre le domicile et l’Ehpad. Il s’inscrit dans la politique que nous menons depuis des années envers les personnes âgées. Nous en suivons 3 000 et gérons de nombreux services : six Ehpad, deux résidences autonomie, du portage de repas, des transports à la demande… », commente Nicaise Joseph, maire adjointe en charge de la politique sociale, de l’inclusion des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. « Ce contact permanent avec elles, ainsi qu’une enquête menée sur leurs besoins, nous avaient révélé que, bien qu’autonomes, elles étaient nombreuses à souffrir d’isolement. » Après quelques visites d’établissements dans d’autres collectivités et une réflexion approfondie entre élus et agents, le projet d’un site et de logements intergénérationnels prend forme.

Une charte pour bien vivre ensemble

Les travaux sont lancés en juin 2018. Le CCAS assure toute la maîtrise d’ouvrage du projet. Ses différents services (technique, finances, social…) sont mis à contribution pour les différentes étapes, jusqu’à la location des logements, aujourd’hui tous occupés. Les locataires sont sélectionnés sur dossier, ainsi que par une commission d’attribution des logements sociaux (35 des 40 logements sont des logements sociaux). Les locataires doivent également signer une charte du « Bien-vivre ensemble », dont les valeurs reposent sur le respect, la solidarité, la citoyenneté, le partage et la tolérance. Les familles et les plus jeunes sont invités à apporter une attention particulière aux personnes les plus fragiles. Les locataires s’engagent via la charte, à faciliter les échanges entre eux, à se rendre de menus services et à participer, voire proposer, des animations. La charte donne aussi quelques principes contribuant à maintenir la qualité de la vie du site : respect, propreté, nuisances sonores…

Une solidarité spontanée pendant la crise sanitaire

« Les retours de la part des occupants sont très positifs. Comme la majorité d’entre eux sont arrivés en pleine crise sanitaire, les actions de solidarité et de convivialité, notamment dans les jardins sont nées spontanément », poursuit l’édile. Neuf mois après l’ouverture du site, 15 de 28 résidents interrogés par le CCAS, avaient participé à des animations. La majorité connaissait son voisinage et l’entraide était réelle : courses, dons de légumes, de plats, soutien numérique, échanges conviviaux…

Le rôle de l’animatrice, logée sur place, est essentiel. C’est sur elle que reposent le fonctionnement du village, le lien social entre les habitants et la mise en place d’activités : sorties pédestres, espace bibliothèque, jardinage dans les potagers communs… Elle dispose pour cela de la salle commune construite en bas du site. Elle surveille également les équipements et en cas d’urgence, les habitants peuvent joindre le CCAS via un numéro d’astreinte.

Cécile Ronze, directrice technique du CCAS précise : « une partie des animations est prévue le soir pour rejoindre les résidents plus jeunes, en partie absents en journée. Tout le monde se croise très régulièrement à l’extérieur, via des lieux de circulation accessibles pour les personnes à mobilité réduite et sécurisés pour les enfants ». Cette véritable « cité-jardin » est accessible à tout public le jour et fermée la nuit. Et si une personne âgée, en perte d’autonomie, doit quitter son logement pour rejoindre un établissement médicalisé, le CCAS prend à nouveau le relais pour trouver la solution la mieux adaptée à la situation de la personne.

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